Institut Ophélie
Ophélie n’est plus ce personnage mélancolique de la pièce de Shakespeare, qui dans un délire se jette dans une rivière, mais le nom d’un institut. Il y a longtemps, il a recueilli des jeunes filles puis des fous. Dans ce second volet inspiré d’Hamlet, le duo Saccomano-Garraud continue de glisser entre les lignes shakespeariennes, en procédant par touches impressionnistes. Métaphore d’un lieu-refuge, l’Institut Ophélie oscille entre passé et avenir, cherchant les pistes d’un monde à reconstruire. On y croise tout à la fois des fêlures psychiques, des luttes contre les dominations et des instincts de survie. Dans un espace en constante métamorphose, les sept interprètes parlent sans retenue, altèrent les noms et les choses, libèrent leurs solitudes, jouent à être ou ne pas être, refont l’histoire et leur destin. Un théâtre habité par des êtres décrochés de la course du monde, prêts à se réinventer.